La phobie scolaire ou Retrait Scolaire Anxieux est une peur d’aller à l’école aussi intense qu’irrationnelle.
Cette peur surgit sans prévenir, sans signes avant-coureurs la plupart du temps et conduit l’enfant à être dans une incapacité totale d’aller à l’école, au collège ou au lycée.
Selon la Classification Française des Troubles Mentaux de l’enfant et de l’Adolescent, il s’agit d’une « manifestation d’angoisse majeure avec souvent un phénomène de panique, liée à la fréquentation scolaire et interdisant sa poursuite sous les formes habituelles ».
Comment cela se manifeste & quels sont les symptômes ?
- souhait de rester à la maison ;
- anxiété, peur intense, malaise ;
- céphalées ;
- sueurs et palpitations;
- Vertiges ;
- douleurs abdominales, maux d’estomac, nausées, vomissements et manque d’appétit;
- troubles musculaires ;
- pleurs, tristesse ;
- crises de colère ;
- fugues ;
- Trouble du sommeil
Nous pouvons observer que les symptômes disparaissent lors des vacances scolaires.
Les déclencheurs connus et répertoriés de la phobie scolaire sont ils nombreux?
- un changement d’établissement scolaire ;
- l’isolement social, des épisodes de violences, de brimades ou d’extorsions à l’école ;
- le décès d’un proche ;
- un divorce ou une séparation ;
- un déménagement ;
- une pression pour atteindre certains résultats ;
- l’absence des parents ;
- des difficultés d’apprentissage ;
- un professeur jugé intimidant par l’enfant.
Quels sont les enjeux liés à l’expatriation?
L’expatriation demande à l’enfant ou à l’adolescent de s’adapter à une nouvelle culture, un nouvel environnement. Même si elle ne constitue pas en soi un facteur favorisant la phobie scolaire, il est à noter malgré tout qu’une famille qui décide de vivre une expatriation, va être confrontée à une part d’inconnu. Or nous ne sommes pas tous égaux face à elle.
Certains vont être extrêmement adaptables lorsque d’autres vont vivre une insécurité affective et émotionnelle temporaire ou persistante…
Quel rôle des parents dans l’accompagnement de la phobie scolaire?
- Apprendre la patience, Il est souhaitable d’arrêter de vouloir tout maitriser quand on a pas la main sur les évènements.
- Gérer la frustration face aux journées blanches…Ces journées que vous redoutez tant. Va t il pouvoir aller en cours aujourd’hui?
– Montrez à votre enfant que vous êtes attentif à ce qu’il vit. Maintenez un dialogue, questionnez ses angoisses…
- La temporalité est une notion primordiale dans le processus de guérison, cela peut prendre entre un à trois ans.
- Et enfin faites lui confiance.
Une prise en charge multi factorielle : Est ce possible en expatriation ?
Si votre enfant est concerné parle le sujet en expatriation, des solutions existent malgré le contexte particulier. En effet le parcours de soin peut être différent à l’étranger
– Créez du lien avec le CPE et le professeur principal afin que l’équipe pédagogique prenne la mesure des difficultés qu’il rencontre.
- Le CNED est une bonne alternative, ne perdez donc pas de temps pour constituer le dossier qui doit parfois passer par la validation de l’ambassade.
- Consultez un médecin français, l’annuaire est disponible au sein de l’ambassade ou au lycée français.
- Rencontrez une psychothérapeute en ligne si il n’y en a pas dans votre pays d’expatriation. Elle aidera votre enfant à prendre de la distance face à ses angoisses et à mettre du sens à son symptôme.
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