adolescent pensif

Les jeunes et la santé mentale : une période charnière à accompagner

 

La santé mentale des jeunes, et son pendant la souffrance psychique, suscite une attention accrue depuis quelques années, notamment après la pandémie de COVID-19. Cette crise inédite a favorisé l’émergence de troubles de l’humeur, marqués par des symptômes anxieux et dépressifs, et a amplifié les défis auxquels sont confrontés les adolescents et les jeunes adultes. Dans cet article, nous explorons les spécificités de cette période de vie, les motifs de consultation et les ressources possibles pour accompagner les jeunes dans leur cheminement.

Une période propice à la découverte de soi… mais aussi aux fragilités

L’adolescence et le début de l’âge adulte constituent une période charnière dans la construction de l’identité. À travers les relations amicales et sentimentales, les jeunes découvrent peu à peu qui ils sont. Parallèlement, l’autonomisation joue un rôle clé : beaucoup quittent le foyer familial pour poursuivre leurs études ou entrer dans la vie active, s’exposant ainsi à de nouveaux repères géographiques, culturels, intellectuels et affectifs.
Si cette quête d’indépendance est essentielle, elle peut aussi être source de vulnérabilités. Loin de leurs repères habituels, certains jeunes peuvent éprouver des sentiments de solitude, d’insécurité ou de mal-être, qui, lorsqu’ils perdurent, deviennent préoccupants.

Des motifs de consultation variés

Les jeunes qui consultent pour des difficultés psychiques évoquent des problématiques diverses, qui peuvent se manifester à différents niveaux d’intensité. Parmi les motifs les plus fréquents, on retrouve :

● Le mal-être psychologique, souvent diffus et difficile à nommer.
● Les incompréhensions familiales, générant tensions et conflits.
● Les troubles anxieux et dépressifs, parfois liés à la pression scolaire ou sociale.
● La difficulté à trouver sa place, notamment face à des attentes ou des règles familiales.
● Les comportements à risques, comme les addictions ou la mise en danger de soi.

Si les situations exposées par les patients sont multiples, la façon de les accueillir se doit d’être sécurisante pour que le jeune qui s’autorise à consulter se sente respecté dans son individualité et entendu dans sa problématique singulière.

on voit un jeune adolescent qui se sent incompris
adolescente apaisée au milieu de sa famille

Les ressources pour apaiser et accompagner

Si la psychothérapie est une ressource à envisager lorsque la situation « déborde » les capacités de l’individu à gérer ces changements, il peut être rassurant de considérer d’autres pistes en parallèle pour apporter un soulagement.

1. La pratique d’une activité physique

Le sport contribue largement à la santé mentale, notamment grâce à la sécrétion d’endorphines, ces « hormones du bonheur » qui possèdent des propriétés anxiolytiques et apaisantes. Que ce soit par des activités douces comme le yoga ou plus dynamiques comme la course à pied, le mouvement aide à libérer les tensions.

2. Le lien social

Se sentir entouré est un facteur de résilience important. Partager des expériences, échanger avec des amis ou des proches, se confier à une personne de confiance permet de créer un sentiment de sécurité et d’apaisement.

3. Une bonne hygiène de vie

Le respect d’un rythme de sommeil régulier, une alimentation équilibrée et plaisante, ainsi que des moments de détente contribuent au bien-être global. Ces éléments peuvent sembler difficiles à mettre en place lorsque l’on se sent dépassé, mais progresser par petites étapes peut déjà apporter des bénéfices significatifs.

 

Prendre le temps pour soi

Accompagner un jeune en souffrance psychique demande de la patience, que ce soit pour lui ou pour ses proches. Tout comme la psychothérapie, le rétablissement peut nécessiter du temps, mais ce travail sur soi est un investissement essentiel pour consolider les bases d’un équilibre durable.
Ensemble, par une écoute adaptée et des actions concrètes, il est possible d’aider les jeunes à traverser cette période de construction et de découverte de soi, afin qu’ils puissent s’épanouir pleinement.

La santé mentale des jeunes en expatriation :

Dans le cas d’une expatriation en famille, le jeune peut se sentir déraciné et ne pas adhérer au projet.
Découvrir un nouveau pays avec sa culture, sa langue, et s’intégrer au sein d’un nouvel établissement scolaire sont autant de défis qui pourront être difficiles à relever.
L’expérience sera alors vécue comme un échec, tant pour le jeune que pour ses parents, qui pourront se sentir démunis face à une attitude de repli et de rejet vis-à-vis de ce nouvel environnement.
La mise en place d’un suivi psychothérapeutique pourra permettre d’identifier les difficultés rencontrées, de favoriser le dialogue entre les membres de la famille et d’envisager des solutions adaptées afin que le jeune puisse se positionner en tant qu’acteur par rapport à cette expatriation.

SI vous rencontrez ces difficultés à l’étranger, n’hésitez pas à faire appel à un(e) psychologue spécialisé(e) de l’expatriation qui connait cette problématique prendre rendez-vous