L’expatriation, pourquoi certaines la vivent mal ?

Les méandres de l’expatriation : Entre deuil, repères perdus et nouvelles terreurs.


Le mot « expatrié » veut dire loin de la patrie. Or patrie signifie pater, « le père ». S’expatrier, c’est perdre ses repères, se séparer de sa terre, de ses racines. Ça implique donc un travail de deuil de la vie d’avant pour accueillir le présent. Les prémices de notre compréhension de l’expatriation, et pourquoi certaines la vivent mal.

Dans l’immense partie des cas.

Le conjoint d’expatrié est une femme. Un statut qui n’est pas toujours facile à vivre car beaucoup parlent de sacrifices professionnels pour suivre leur conjoint. Certaines ne se reconnaissent plus dans ce nouveau statut, les renvoyant uniquement à un rôle d’épouse ou de mère.
Pour d’autres, le projet est nourri en couple ou en famille, pour des raisons diverses. Envie de changement personnel, expérimenter le travail à l’étranger, sortir de sa zone de confort.

Mais peu importe le contexte de départ, si le désir est là ou pas, personne n’est à l’abri d’une profonde remise en question.
La place occupée dans votre vie d’avant est à redéfinir. Or s’en faire une nouvelle dans votre pays d’accueil prend du temps. Cet état est bousculé par la rencontre avec l’Autre et entraîne un vacillement identitaire voire une crise plus profonde.

Qui peut être concerné par ce mal être ?

Chaque histoire, contexte de départ et défis personnels d’expatriés sont différents. Tous les expatriés, hommes, femmes, enfants, adolescents, étudiants sont donc concernés par le mal être. Il n’y a pas de honte à vivre quelques difficultés d’adaptation.

Pourquoi certains vivent mal leur expatriation ?

Parce que les repères vous manquent ! Le petit marché de légumes du dimanche matin, avant le repas familial faisait partie d’un rituel. La nounou que les enfants adoraient n’est plus là pour vous offrir une soirée en amoureux. La bonne copine avec qui sortir, vous a remplacée… Parce que votre quotidien a tout simplement disparu. Et c’est tout cela qu’il faut reconstruire.

Que le désir de partir soit présent ou non, le changement d’environnement est déstabilisant.
Le pays d’accueil est fantasmé pendant la phase de pré-expatriation. Puis source d’émerveillement lors de la découverte du pays d’accueil.
Cet état de lune de miel ne va pas empêcher ce moment tellement connu des expatriés, celui du choc de la réalité. Les sentiments vécus sont intenses et peuvent surprendre en arrivant par vagues. Ils peuvent s’apparenter à des montagnes russes émotionnelles…

L’expatriation réactive des blessures identitaires

D’un point de vue psychologique, l’expatriation réactive des blessures identitaires vécues pendant l’enfance. Elle donne ainsi l’opportunité de remettre en question. Quel lien entretenir avec ce qui est différent de soi ?

expatriation, une femme médite pour se recentrer sur elle même.

Rétablir une cohérence


Chacune tente de rétablir une cohérence identitaire en s’interrogeant sur ce qui est important pour elle. Ses valeurs, ses désirs, ses projets.
Tous les expatriés adoptent des stratégies différentes d’adaptation. Certains bénéficient même d’une aide extérieure pour les soutenir dans cette démarche.

Comment prendre en charge son mal-être ?

Il est important de pouvoir trouver une écoute rassurante auprès de son entourage. Cependant il est aussi vraiment nécessaire d’investir son nouvel environnement.
Continuer à être actif au quotidien par certaines actions routinières.
Apprendre la langue et solliciter des groupes francophones, quand vous ne la maîtrisez pas encore. Se questionner sur un projet professionnel…

Si le mal-être persiste, ne paniquez pas !

L’expatriation est très enrichissante quand vous trouvez du sens à ce que vous vivez. Et il existe de nombreuses façons de se faire aider.
La première étape est d’admettre que quelque chose ne va pas. Et, surtout, de ne pas (ou plus) en avoir honte.

Faites-vous aider !

Un psychologue peut vous aider à verbaliser vos difficultés, et trouver des solutions adaptées à votre problématique.
En plus, comme tous les expatriés qui développent des stratégies d’adaptation, les psychologues ont également modernisés leur pratique clinique. Ils proposent dorénavant des consultations en ligne ou par téléphone.
Un vrai plus quand on se retrouve très isolée d’un point de vue de la langue. Consulter dans sa langue maternelle réconforte et permet une meilleure compréhension du mal-être.
Vous faire aider, c’est aussi transformer votre expatriation en véritable découverte de soi !

Ecrit par Marie Tabarié pour le site de femmexpat

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