Baby blues, dépression post partum, burn out maternel…
Quand la dépression guette, quels sont les signes qui isolent davantage la maman ?
La maternité est une étape de vie importante et le retour à la maison peut être source d’inquiétude,
notamment avec l’apparition des baby blues, pour certaines. Fantasmée, lorsque la société nous montre Kate Middleton magnifique à la sortie de la maternité, ou Rachida Dati opérationnelle pour reprendre le travail, quelques jours après son accouchement. La réalité n’est bien-sûr pas celle montrée dans les médias. Fermant les yeux sur les difficultés maternelles, qui peuvent toucher le lien mère-bébé, ou l’état émotionnel de lamaman submergée par l’arrivée de ce petit être pourtant tellement désiré… En expatriation les mères sont confrontés à d’autres problématiques, comme celles de la solitude, l’isolement, une culture et une langue différente. Elles seront obligées de faire face à cela en couple ou seules dans la réalité, mais de nombreuses pistes sont à explorer si des difficultés apparaissent et si elles en ressentent le besoin.
Qu’est ce que le baby blues ?
Il survient quelques jours après l’accouchement et est provoqué par une chute d’hormones. Il se traduira par une humeur très changeante (la maman passe du rire à la crise de larmes sans raison apparente), tristesse, irritabilité, de l’anxiété liée à la sensation d’être dépassée par les évènements, une grande fatigue, manque d’appétit, des difficultés à dormir. Mais qui ne dureront pas. Même s’il est est provoqué par un changement physiologique, n’hésitez pas à verbaliser les émotions qui vous traversent. Elles sont normales, plus vous arriverez à mettre de l’ordre dans vos idées et des mots sur vos maux, plus vous aurez la possibilité de retrouver un nouvel équilibre émotionnel. Chaque femme réagit de façon différente, à chacune sa singularité.
Que faire lorsque les symptômes du baby blues persistent au delà de 2 semaines ?
L’extrême tristesse; culpabilité; pleurs incontrôlables; insomnie ou hypersomnie; perte d’appétit ou une suralimentation; irritabilité et colère; céphalées; courbatures et douleurs du dos; fatigue extrême; angoisses irréalistes au sujet du nourrisson ou au contraire; un désintérêt pour lui; le sentiment d’être incapable de prendre soin de l’enfant ou de ne pas être une bonne mère… Alors nous parlerons de dépression postpartum.
C’est un état psychique qui nécessite une prise en charge le plus tôt possible car peuvent être en jeu les liens qui unissent la mère et l’enfant.
Quelle est la différence entre dépression post partum et le burn out maternel? Il se différencie dans la symptomatologie. Ce sont toutes les tâches du quotidien, la
fameuse charge mentale, le manque de sommeil, l’irritabilité, la fatigue, la pression que l’on se met pour être à la hauteur de ce que les autres attendent de nous. Puis s’observe une mise à distance progressive des liens avec ses enfants et avec le monde qui l’entoure. Le retour à la maison est une étape de vie importante. Pour la maman qui est en manque de sommeil donc vulnérable aux émotions et dont l’identité est complètement chamboulée. Elle peut se sentir perdue dans ce nouveau rôle. Pour le couple qui a besoin de se trouver de nouveaux repères car leur monde a changé.
L’ épuisement maternel.
Dans tous les cas
Ne restez pas seules. Vous pouvez demander à rencontrer la psychologue du service de maternité dans lequel vous avez accouché. Vous rendre dans un CMP (centre médico
psychologique) si vous résidez en France, ou consulter un praticien en libéral, ou en ligne.
Je sais bien.
Pour avoir pris en charge de nombreuses femmes en difficultés, que le plus dur est d’admettre qu’il y a un problème, puis de gravir la première marche qui est de demander
de l’aide.
Nous ne sommes pas infaillibles Mesdames
Notre imperfection nous oblige à identifier nos besoins en fonction de nos priorités. La
maternité est une vague qui vient parfois nous renverser dans nos certitudes… mais on a toujours le choix de saisir cette opportunité pour apprendre et grandir.
Bon courage à toutes les mamans. Vous n’êtes pas seules !!
J’espère que ces quelques lignes. vous aideront à identifier un mal être si ces mots raisonnent en vous, et que vous aurez le courage d’en parler à des proches ou professionnel de santé.
Marie Chorostecki
Psychologue clinicienne en ligne
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